De tous les philosophes, Maldiney n’est certes pas le seul à s’être très tôt porté à la rencontre de la poésie, et appliqué à lire des poèmes. Mais il est assurément l’un des rares, parmi les phénoménologues qui l’ont précédé dans cet exercice, à s’être fermement tenu à un tel pacte, noué à l’écart de la vieille diaphora platonicienne. Qu’entend Maldiney lorsqu’il lit et commente un poète ? Il y a en effet là plus qu’une question, ou autre chose. Il y a là surtout à reconnaître l’intention d’une écoute, ainsi que l’horizon d’un compagnonnage. Sur les deux fronts, Maldiney s’est modestement et judicieusement contenté d’ordonner son cheminement autour de quelques figures qui y auront tenu, pendant presque un demi-siècle, lieu de repères. Engager une phénoménologie « à l’impossible » en se mettant à l’écoute des poètes, soit. Mais quels poètes ? André du Bouchet suivi de Francis Ponge, Rilke devancé par Hölderlin.
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Vice-Rectorat à la Recherche (31 janvier 2025). Parution du n° 172 de Transversalités “Maldiney et la poésie”. UR "Religion, Culture et Société" (EA 7403). Consulté le 20 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/137wh